Programme | Laboratoire Agro-Alimentaire |
Lieu | Bagnolet, France |
Client | Biotransfer |
Surface | 1 100 m² |
Budget | 2 200 000 €HT |
Date | 2019 |
Comment dimensionner un bâtiment destiné notamment à étudier la croissance des végétaux. Comment l’organiser sachant qu’il s’implante sur une dent creuse de 8m par 50m de profondeur ? La société Biostransfer, maîtrise d’ouvrage privée, nous a contacté pour la conception de ce projet. Chaque nouveau sujet est pour nous l’occasion de se plonger dans le quotidien de personnes différentes et dans des pratiques qui ne nous sont pas familières. Il y a toujours ce moment d’apprentissage qui est intéressant et nous permet d’extraire les éléments fondamentaux d’un métier et les autres éléments satellites qui peuvent être considérées comme communs à d’autres usages, d’autres actions, d’autres spatialités. Nous avons réalisé deux faisabilités préalables sur deux sites différents pour ce même programme avant que la société Biotransfer s’oriente définitivement vers ce site. Il était intéressant d’observer les déclinaison d’un même programme sur trois parcelles totalement différents, dans des contextes bâtis et de PLU variés. Le projet s’est rapidement avéré assez technique, notamment en terme de gestion de la lumière naturelle, de ventilation et de régulation hygrométrique. La réflexion s’est aussi portée sur le cheminement du personnel et les transitons entre les pièces. Certaines nécessitant des protections particulières, d’autres étant sombres, humides, chaudes ou extérieures. L’enjeu était notamment de garder en tête que la construction pourrait un jour avoir une autre utilité si la société venait à revendre ce bien. Les doubles hauteurs et les patios nécessaires constituaient pour nous de véritables opportunités dans l’idée de développer des espaces domestiques dans un second temps. Les patios destinés à recevoir les plus grands sujets végétaux ont été pensés pour éventuellement servir de puits de lumières pour des bureaux ou des appartements qui viendraient occuper les étages dans une seconde vie. Le projet a été développé jusqu’au stade APS avant que nous n’apprenions que la mairie préemptait la parcelle. Ce fût un coup d’arrêt net et une réelle frustration pour notre agence car le société Biotransfer, après avoir essayé d’acquérir une troisième parcelle, renonçait à construire pour transférer ses locaux. C’est un sujet qui nous a passionné car il est l’essence même de la façon dont nous envisageons l’architecture. Concise mais plurielle, efficiente et évolutive.